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Publié le : 09-06-2016 14:14:59
(Hooker, 1831). Costa Rica, Panama (fleur nationale), Colombie, Venezuela, Equateur. Orchidée-colombe, orchidée du Saint-Esprit.
Cette orchidée, originaire du sud de l'Amérique centrale et du nord de l'Amérique du sud, est, depuis 1980 la fleur nationale du Panama. Malheureusement, elle a pratiquement disparu de ce pays, victime du ramassage intense, tant des plantes que des fleurs. Elle est désormais classée en Annexe 1 de la Convention de Washington. La cueillette, la détention, le transport et la commercialisation de tout ou parties de cette espèce, s'il s'agit de plantes sauvages, sont strictement interdits et réprimés. Bien entendu, les plantes proposées dans le commerce par les professionnels proviennent de multiplication artificielle in-vitro, ce qui permet aux amateurs de cultiver cette très belle orchidée en toute légalité et sans le moindre remord. Dans son habitat, Peristeria elata prospère en épiphyte dans les forêts humides d'arbres caduques, à une altitude allant du niveau de la mer à 1000m. Elle est généralement installée sur les plus hautes branches moussues mais peut également croître au sol en bordure de bois. Le biotope particulier de Peristeria elata conditionne directement le succès de sa culture. Il est soumis à un climat de type "mousson" caractérisé par une saison chaude et très humide (printemps, été) suivi d'une période plus sèche et plus fraîche (automne, hiver). Pendant cette saison, les arbres perdent leur feuillage et les plantes de Peristeria sont directement exposées au soleil.
Il s'agit d'une orchidée de grande taille présentant des pseudobulbes rapprochés, de forme ovoïde à ronde, pouvant atteindre 12 à 15cm de haut. Chaque pseudobulbe porte en moyenne 4 grandes feuilles tendres et plissées, en forme de fer de lance, mesurant 1 mètre de long sur environ 15cm à leur plus grande largeur. Il s'agit donc d'une orchidée parfaitement capable de rivaliser avec un cymbidium de par son ampleur. Les tiges florales érigées et rigides mesurent en général autour de 1m à 1,30m (parfois plus) et apparaissent en été, au côté des nouvelles pousses, depuis la base des nouveaux pseudobulbes arrivés à maturité. Elles portent sur leur tiers supérieur jusqu'à 20 fleurs de 8cm s'ouvrant successivement par petits groupes, si bien que la floraison s'étend sur plusieurs semaines. Les fleurs cireuses sont de couleur blanche. Elles sont un peu en forme de coupe et dégagent un délicieux parfum épicé. Le labelle, très développé, est pointillé de pourpre sur ces faces intérieures latérales. Avec la colonne, il fait immanquablement penser à une colombe installée sur son nid, d'où le nom commun de cette espèce ("orchidée-colombe").
Compte tenu du climat dans lequel elle vit, Peristeria elata présente une période de croissance (du printemps au milieu de l'automne) et une période de repos (du milieu de l'automne à la fin de l'hiver) nettement séparées.
Ayant des exigences en lumière et en température proches de celles des cattleya et de leurs hybrides, Peristeria elata pourra être avantageusement cultivée en leur compagnie. Pendant sa période de croissance :
- elle sera exposée à une lumière intense tamisée par un voilage.
- la température pourra être maintenue entre 18°C (nuit) et 25°C, sachant qu'une température supérieure (jusqu'à 30°C) ne pose pas de problème si la plante est arrosée en conséquence. Pendant sa phase de repos :
- elle pourra pratiquement être exposée à la pleine lumière sans protection, en prenant toutefois garde aux premiers violents rayons du soleil dès février/mars pour les fenêtres orientées au sud. Cette lumière intense est indispensable pour la maturation des pseudobulbes et le déclenchement de la floraison. - la température sera maintenue plus basse et descendra avantageusement vers 15°C la nuit pour monter autour de 20°C le jour. Cette baisse de température, couplée à une forte luminosité, favorise la mise à fleurs.
Dans ce domaine également, il convient de suivre le cycle de la plante. Les racines de Peristeria elata ont la même structure "velue" que celles des paphiopedilum. En conséquence, elles ne doivent jamais sécher complètement, sous peine de les voir mourir. Pendant la période de croissance, les arrosages seront copieux et abondants. La motte devant rester humide et la plante ayant une croissance très vigoureuse et de grandes feuilles évaporant l'eau, les arrosages pourront être répétés, si besoin, plusieurs fois par semaine, sans toutefois laisser le pot baigner dans une soucoupe. Un engrais équilibré pour orchidées sera distribué au moins 2 fois par mois, voire chaque semaine si on est certain que la plante ne manquera jamais d'eau. A cette époque de l'année, les pseudobulbes ne doivent pas se rider. Quand les pseudobulbes ont fini leur croissance, il convient de réduire progressivement les apports d'engrais (1 fois par mois) et les arrosages. Pendant la période de repos, la température étant plus basse, les apports d'eau seront plus espacés en laissant sécher la motte sur environ la moitié de la hauteur du pot. L'apport d'engrais sera stoppé. Pendant cette phase, les pseudobulbes pourront très légèrement se rider et perdre, pour les plus anciens, leurs feuilles.
il aura lieu tous les 2 ou 3 ans pendant la croissance, après la floraison. Utiliser un pot adapté à la taille de la plante (sans le surdimensionner toutefois !) et du mélange de rempotage de calibre moyen à base d'écorces de pin dépoussiérées. Compte tenu des arrosages fréquents exigés par cette espèce, le support de culture doit être parfaitement drainant. Vous l'aurez compris, pour apprivoiser Peristeria elata, tout est une question de doigté et d'apprentissage. Mais cette somptueuse espèce rare est heureusement tolérante et adaptable.